Le comble : j’écris cet article sur les cuissons alors que je viens de faire cramer une quiche. Je tiens à dire pour ma défense que cela ne peut arriver qu’à des personnes qui cuisinent et qui doivent donc être au courant de ces quelques informations.
La cuisson est importante pour bien manger et ne pas gâcher le peu de cuisine qu’on entreprend pardi ! Et même sans être des toqués, vous savez que la cuisine est en quelque sorte une science : rien, à part les bêtises de Cambrai, n’est dû au hasard et encore moins la cuisson.
Plus sérieusement, la cuisson des aliments génère une formation toxique nommée les glycotoxines. Elles sont nombreuses et deviennent dangereuses en se développant lors d’une cuisson à plus de 120°C. Le riz développe moins de glycotoxines que le blé par exemple. Ces glycotoxines ont des conséquences sur l’encrassage cellulaire et le développement de maladies plus ou moins graves (eczéma, colite, acné, migraine, gastrite, asthme, allergie, cancer…). Cuire à l’excès certains aliments a donc des répercussions sournoises sur la santé.
Certaines méthodes de cuisson peuvent détruire les micro-nutriments contenus dans les aliments. Pour remédier à cela, mieux vaut éviter les cuissons à très hautes températures (barbecue et friture) et les cuissons trop longues qui sont plus destructrices.
Le Wok, la vapeur douce (95°C) et la cuisson à l’étouffée basse température (60-80°C) sont indéniablement les cuissons saines à privilégier. La technique du Wok consiste à chauffer le Wok à blanc (sans aliments), verser la nourriture coupée en morceaux, la saisir et la laisser cuire très peu de temps.
L’important est également d’avoir un matériel propre avec un revêtement en bon état !
Passons maintenant la cuisson de plusieurs aliments au crible…
1. Les œufs
La cuisson est aussi une histoire de logique et vous imaginez bien que dans ce cas, un gros œuf met plus de temps à cuire. Jusqu’ici pas de quoi en faire un plat ! A noter tout de même que plus un œuf est frais, plus il est long à cuire. Une minute doit donc être ajoutée aux temps de cuisson indiqués ci-dessous pour les œufs frais et plus gros.
Mode de cuisson | Temps de cuisson | Description |
À la coque | 3 à 4 minutes | Démarrer à l’eau bouillante Blanc bien cuit et jaune coulant Avec la coque |
Dur | 8 à 10 minutes | Démarrer à l’eau froide Blanc très cuit et jaune moelleux Avec la coque |
Au plat | Quelques minutes | A la poêle Blanc bien cuit et jaune coulant Sans la coque |
Mollet | 4 à 5 minutes | Démarrer à l’eau froide Blanc bien cuit et jaune coulant Avec la coque |
Brouillé | Quelques minutes | A la poêle en remuant sans cesse Sans la coque |
Cocotte | 3 à 4 minutes | Au bain-marie dans des ramequins Sans la coque |
Poché | Quelques minutes | Démarrer à l’eau frémissante avec un peu de vinaigre blanc Blanc bien cuit et jaune coulant Sans la coque |
2. Les viandes
La viande blanche doit être cuite à point mais en ce qui concerne la viande rouge, la meilleure solution est d’utiliser un thermomètre pour avoir une cuisson selon ses goûts.
Mode de cuisson | Température à coeur | Description |
Bleu | 45°C | Cuisson la plus courte Chair rouge à cœur et molle |
Saignant | 52°C | Cuisson un peu plus longue Raidissement des chairs |
À point | 59°C | Cuisson assez longue |
Bien cuit | 64°C | Cuisson longue Cœur de la viande ferme |
3. Les poissons
Mode de cuisson | Type de poisson | Remarques |
Au barbecue | Poissons à chair ferme (thon, dorade, bar) | Plus le poisson est épais plus il faut l’éloigner de la source de chaleur pour lui laisser le temps de cuire à l’intérieur |
Papillotes au four | Papillotes en silicone ou en papier sulfurisé pour les petits poissons, filets et morceaux | 180°C à 200°C |
À découvert au four | Tous les poissons | 15 à 50 minutes à 220°C Arroser régulièrement de bouillon Idéal pour faire cuire en même temps une garniture |
À la poêle | Tous les poissons plats, filets et darnes | 6 à 8 minutes Fariner et saler légèrement le poisson, le faire cuire dans une poêle chaude avec un peu de beurre et baisser le feu |
À la vapeur | Tous les poissons | Cuisson diététique avec un court-bouillon, de l’eau ou du fumet de poisson |
Au court bouillon | Poissons à chair ferme (merlu, turbot, sole) | Faire cuire à feu doux le poisson dans 2L d’eau avec du vinaigre de vin blanc, une demie-carotte, une branche de céleri, un oignon, du sel, du poivre et un bouquet garni |
Frit | Petits poissons | 5 minutes à 180°C Fariner puis enrober de chapelure les poissons et les faire frire dans l’huile |
4. Les pâtes
Italien ou non, adhérent de Mezzo Di Pasta ou non, tolérant au gluten ou non : tout le monde sait plus ou moins cuire des pâtes dès son plus jeune âge. Quelques astuces simples sont néanmoins à noter pour éviter les quantités astronomiques par exemple :
Un grand volume d’eau est nécessaire pour cuire des pâtes mais pour éviter les débordements en cours de cuisson, veiller à ce que ce niveau ne dépasse pas les ¾ de la hauteur de la casserole et ne pas laisser de couvercle.
Faire bouillir l’eau, baisser la flamme, ajouter le sel, le laisser se dissoudre, ajouter les pâtes puis raviver la flamme. Le sel relève leur saveur et contribue à leur tenue, de l’huile n’est pas nécessaire.
La meilleure combinaison pour une personne : 1 litre d’eau, 5 grammes de sel et 100g de pâtes.
5. Le riz
Riz thaï, riz basmati, riz complet… Sushis, risotto, paëlla, riz au lait… Autant de variétés et de combinaisons tasty pour la céréale la plus consommée du monde.
Au niveau des quantités par personne, il faut prévoir 30g de riz pour une salade composée, 70g en accompagnement d’un plat, 90g pour un plat unique (risotto) et 50g pour un dessert à base de riz.
Mode de cuisson | Temps de cuisson | Description |
À la créole | Jusqu’à absorption de l’eau | Mode le plus utilisé et le plus facile à maîtriser Faire bouillir de l’eau (trois fois le volume de riz), mettre le riz et le laisser cuire à découvert |
Pilaf | 12 à 15 minutes | Verser le riz dans une cuillère à soupe de beurre ou d’huile dans une casserole, ajouter 30 cL d’eau chaude lorsqu’il est translucide, faire frémir et laisser cuire à couvert |
En risotto | Jusqu’à absorption du bouillon | Faire revenir le riz dans de l’huile et ajouter le bouillon une louche à la fois jusqu’à obtenir un riz crémeux, fondant et moelleux |
6. Les gâteaux
Rien de plus simple qu’un bon gâteau pour finir un repas gargantue’sk, encore faut-il qu’il soit sans défaut. Voilà des astuces et leurs explications pour ce faire :
Le gâteau peut se fissurer au centre s’il y a trop de levure, si le moule est trop petit ou si la température du four est trop élevée.
Indémodable astuce de grand-mère : si vous plantez votre couteau au milieu de votre gâteau et que celui-ci n’accroche pas la pâte, votre gâteau est cuit ! Cette astuce répétée plusieurs fois au cours de la cuisson vous assure de capter le moment le plus propice pour éteindre le four et avoir un gâteau le plus moelleux possible.
Ne pas choisir un moule trop grand pour que le gâteau n’est pas l’allure d’une galette ni un moule trop petit pour éviter que la pâte déborde ou que les bords soient cramés et l’intérieur non cuit.
Pour éviter les bulles d’air sur le dessus d’un gâteau, il suffit de laisser reposer la pâte environ une heure au réfrigérateur. Encore faut-il être patient…
Une baisse de régime pendant la cuisson peut causer un affaissement du gâteau au centre.
Plus la pâte est mélangée, plus le résultat sera bon et léger. Ceci est néanmoins à considérer indépendamment des blancs en neige qui doivent être traités avec soin. Les œufs entiers quant à eux ne doivent pas être ajoutés trop rapidement à l’appareil au risque d’obtenir un gâteau trop dense.
Ces informations dites, je peux aller me faire cuire un œuf. Qu’est-ce qu’on riz à Lille des Saveurs !
Bisous des toqués.
Rédigé par Sarah RICHARD